8 Mai 2020
Quand j’ai appris, certe tardivement, que Neil Gaiman est un talentueux écrivain aux multitudes mondes imaginaires, je me suis penchée sur son travail. Parmi ces écrits, Coraline m’a intriguée. Par manque de temps, d’habitude et de moyen d’avoir le livre (confinement au moment ou j’écris et pas de finance), le film américain adapté de ce dernier est un bon remède pour au moins approcher son œuvre. Henry Selik (l’Étrange Noël de monsieur Jack ; James et la pêche géante) sera donc le réalisateur de cette adaptation pour qu’au final ce film sorte en 2009 aux yeux du monde entier.
SYNOPSIS
Une nouvelle vie commence pour Coraline et ses parents dans cette maison rose. Grande aventureuse, elle visite l’endroit en rencontrant ses voisins intrigants mais aussi attachants (oh sans oublier fabuleux pour Bobinsky, mais ça il le sait déjà). Cette nouvelle vie ne plaît pas à la petite Coraline. Loin de son ancienne ville, de ses amis, et, de plus, un manque d’attention de la part de ses parents, l’ambiance n’est donc pas positif. Toujours en fouillant les lieux, Coraline y découvre une mystérieuse porte dans l’habitat. Porte qui mène vers un autre appartement ressemblant comme presque deux gouttes d’eau à son appartement. Les intrigues commencent face à ce nouveau monde et face à la présentation de son « autre » maman.
AMBIANCE
L’univers de ce film d’animation en stop motion est un mélange entre l’Étrange Noël de monsieur Jack et d’Alice aux pays des merveilles. D’ailleurs, on y voit clairement une référence (volontaire ou non) à ce dernier pour deux choses : le passage à l’autre monde et le chat qui parle. Le début du film est assez marquant pour autant et très « burtonien » pour la création de la poupée avec un gros plan sur ces mains squelettiques. Mon âme d’enfant s’est réveillée devant la première scène de « l’autre jardin » (Best jardin ever !!). Fantaisie, merveille et irréalisme sont les mots que j’ai eu à l’esprit en voyant ces couleurs. Ahh et la musique vous emporte dans cette autre monde merveilleux, féerique et irréel .
BREF RÉSUMÉ
Irréel est bien le mot adéquat pour ce monde. Coraline a beau être négative et triste bien avant de plonger ses yeux dans ces paysages magnifiques, elle devient cependant heureuse et épanouie quand vient la nuit tombée et suivant ces rongeurs de l’autre coté du mur. Tout se passe pour le mieux dans ce monde parfait, mais elle ne voit pas encore que ceci est faux, fabriqué et triste pour les poupées manipulées. Tout ceci est un attrape-enfant créé par « l’autre mère » sûrement pour la dévorer.
Mais je vous assure, pour ceux qui s’en foutent d’être spoilés, la petite arrive à s’en sortir. Aidée par le chat qui parle, les poupées un peu moins manipulées comme l’autre Wybie, les fantômes des anciens enfants victimes de cette sorcière, et par ses véritables voisins et voisines, Coraline a pu voir de ses propres yeux le danger. Hélas, entre temps, ses propres parents se sont fait emprisonner par la sorcière. C’est avec courage et par amour pour ses véritables parents qu’elle décide donc d’affronter cette sorcière.
MESSAGE
Un meilleur des mondes où l’on donne tous ce que veulent les enfants dans leurs vies n’est finalement pas un meilleur des mondes. Tout n’est pas rose. Il y a des hauts et des bas. Il faut, tout simplement, gérer ces bas et être responsable de soi-même. C’est en voyant la réalité en face qu’on grandit, mûrit et que l’on se débrouille. Alors ne cachez pas cette réalité en cousant des boutons à la place de vos yeux.