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Les chroniques d'Etoile

The Talos Principle

Ahh l’année 2020… Ça commence bien. Le réchauffement climatique augmentant, le covid-19 présent, l’humanité dans son 31. Et dans quelques années qu’aurons-nous encore ? Si on continue dans nos tords, bientôt une certaine fin.

Oh, mais sur Epic Game, quel jeu est sortie gratuitement quelques mois auparavant ? The Talos Principle. OK, allons-y actuellement.

The Talos Principle

Elohim nous réveille – Le synopsis

 

The Talos Principle est un puzzle game à la première ou la troisième personne. Sorti le 11 décembre 2014 sur PC, ce jeu a été créé par le studio Croteam et édité par Devolver Digital. Mais le talent d’écriture du scénario tient de Tom Jubert et de Jonas Kyratzes.

Tel un Portal-like, vous devez faire face à des puzzles avec des mécanismes sur une zone à taille humaine comme une salle, une maison ou, en l’occurrence ici, des ruines.

Vous incarnez un robot réveillé par Elohim (ou EL-0:HIM), une voix céleste. Ce dernier vous guide dans son monde, et vous demande de prouver votre foi envers lui. Et pour cela, une série d’épreuves devra être faite avant de rejoindre votre dieu. Oui mais alors, vous faites aussi la rencontre de Milton, l’IA des ordinateurs que vous allez rencontrer en chemin, qui vous dit qu’il faut se méfier d’Elohim, de se méfier de tout. De plus, avec ces mêmes ordinateurs, il y a un accès aux archives de l’espèce humaine. Tant de questions se posent. Qui est Elohim ? Qui est Milton ? Qui êtes-vous ? Et qu’en est-il de l’espèce humaine ?

 

Un monde recréé - L’univers

 

Dans le monde d’Elohim, nous savons que nous sommes dans une simulation. Mais alors quelle belle simulation ! Quand on sort du hub A, nous nous rendons compte qu’Elohim n’a pas fait les choses qu’à moitié. Dehors, nous voyons exactement 3 hubs A, B et C ainsi qu’une tour géante touchant dans le ciel une sorte de nuage gris. Ces infrastructures se baignent dans un décors enneigé aux vues lointaines et extraordinaire, présentant un magnifique ciel teinté de jaune et de bleu. En parcourant chaque hub, on comprend tout de suite que 3 mondes, basés sur des lieux différents et anciens, sont à explorer dans les moindres détails. Chaque monde présente 7 zones à épreuves (environs 3 à 6 épreuves), une zone étoile (3 épreuves) et une zone messager (mini-puzzles et 1 épreuve facile). Entre parcourir les ruines antiques grecques, égyptiennes et les ruines médiévales occidentales, des milliers de paysages s’offrent à nos yeux dans ces mondes semi-ouverts. Graphiquement parlant, on est dans un rendu réaliste. Ce jeu est sorti en 2014, on peut mieux faire pour le coté réaliste mais c’est déjà ultra beau. On a envie d’explorer, de se balader et de se reposer entre 2 énigmes/épreuves. Et même pendant les énigmes ! Quelques secondes suffisent pour apaiser les esprits, avant de retourner dans l’épreuve.

The Talos PrincipleThe Talos Principle
The Talos PrincipleThe Talos Principle
The Talos PrincipleThe Talos PrincipleThe Talos Principle
The Talos PrincipleThe Talos PrincipleThe Talos Principle

Et en parlant d’apaiser les esprits, les musiques de The Talos Principle sont vraiment parfaites dans le genre. Ce coté calme et reposant nous laisse le temps de réfléchir en paix, en toute tranquillité. Et, s’il fallait en choisir une, « Out There » représente bien cette ambiance. Je dirais même plus encore, ce petit moment de repos non-stressant est quasi le seul son qu’on peut retrouver en dehors des puzzles. En effet, cette musique est seulement présente à l’endroit des 4 infrastructures réunies. Là où il y a aucune énigme, là où l’on peut respirer avec une magnifique vue. Si on tend l’oreille, cette chanson atmosphérique apporte subtilement les 3 grands thèmes des 3 grands mondes. Car oui, qui dit mondes différents, dit aussi musiques différentes et adaptées. Ce qui nous laisse apprécier encore plus les multitudes paysages au loin. Pour revenir à l’entièreté de l’OST, chaque musique a son petit coté mystérieux. Ce genre de son nous pousse à aller encore plus loin, à explorer, et à découvrir la vérité, plus de vérité.

The Talos Principle a un don pour nous faire réfléchir dans tous les sens du terme. Car réfléchir pour des puzzles, ce n’est pas suffisant. On va aussi réfléchir sur notre vie, notre personne, sur nos accompagnateurs et surtout sur l’espèce humaine de façon général. Afin d’obtenir la vérité sur tout ceci, on va devoir explorer les zones pour trouver des ordinateurs, des QR codes et des enregistrements. En lisant les conversations et archives de A à Z, peut-être pourrions-nous faire notre propre avis sur les problèmes annoncés juste au-dessus. La philosophie, la religion et la science seront les thèmes principaux du jeu. Plus on avance, plus on s’informe de différentes manières sur différents thèmes. On répondra à nos premières questions tandis que d’autres vont s’installer encore une fois dans notre tête. Cherchant la vérité encore et encore…

 

Exploration et Portal-like - Le gameplay

 

Pour certaines personnes, The Talos Principle est un Portal-like assez commun dans son gameplay. Je ne suis pas d’accord avec le terme « commun ». Ce jeu a sa manière d’utiliser son propre puzzle-game. Pour vous expliquer en quoi c’est le cas, je dois tout d’abord vous lister les différentes fonctions utilisables dans les épreuves (NB : élément = structure qu’on ne peut pas manipuler directement, contrairement aux mécanismes) :

- Le brouilleur : mécanisme qui peut figer, et du coup stopper, n’importe quel autre élément ou mécanisme notamment les plus fréquents : les boules explosifs, les lasers fusils, les portes bleues.

- Le cube : seul mécanisme commun que l’on peut déposer n’importe où afin de : actionner un bouton, monter dessus, mettre un autre mécanisme dessus.

- Le ventilateur : mécanisme qui nous (le robot ou/et le cube) fait projeter dans les airs ou stagner dans les airs. Ne fonctionne pas avec les autres mécanismes seuls.

- Le connecteur : mécanisme qui connecte un rayon (un élément) d’un point A à un point B (peut y avoir plusieurs point B en même temps) afin d’allumer un interrupteur (élément) pour actionner d’autres éléments ou mécanismes.

- l’enregistreur : mécanisme qui filme nos actions qui se réaliseront à la fin de l’enregistrement (comme une lecture d’un film)

- La plateforme : mécanisme qui va de paire avec l’enregistreur. Le robot peut l’utiliser seulement en s’enregistrant, sinon ça sert à rien. Le robot la tient au dessus de sa tête, et au moment de la lecture, on peut déposer dessus nous même ou autres mécanismes.

Combinés, tous ces mécanismes et nous-même nous emportent dans un schmilblick sans nom. Il faut donc bien optimiser tout ceci afin de réussir de manière stratégique le puzzle dans un endroit fermé et aux designs multiples : murs (logique), grilles et murs troués. C’est donc pourquoi, selon moi, The Talos Principle est unique car, de une, le jeu a ses propres mécanismes différents des autres puzzle-games ; et de deux, l’optimisation est à prendre au sérieux car elle est poussée à l’extrême. Et si on n’y arrive pas dans une épreuve, ce n’est pas grave car on peut les faire dans le désordre (hormis la zone A1) vu comment le monde est constitué. De plus dans les épreuves à sigils rouges, si nous sommes coincés, nous pouvons nous aider de messagers à débloquer plus tard dans le jeu dans les 3 zones messagers. Ces derniers, qui nous ressemblent fortement, sont très peu dans le monde d’Elohim. On ne peut pas les utiliser infiniment. Donc il faut être sûr de brûler notre joker. Heureusement que les énigmes sont non-chronométrées…

Qu’est ce que les sigils ? Et bien quand on termine une épreuve, on récolte des sigils (pièce à la tetris) qui prouve notre foi envers Elohim. Ces derniers sont utilisés dans des mini-puzzles au forme rectangulaire où l’on doit les déposer de manières astucieuses. Ces mini-puzzles sont à faire pour débloquer certains mécanismes ou ouvrir certaines portes dans ce monde.

Les sigils ne sont pas les seuls objets à récolter après une énigme. En effet, des étoiles très très bien cachées sont aussi à récupérer pour satisfaire notre désir d’accomplir les puzzle-games. Plus difficile à avoir, nous nécessitons de brain le jeu, souvent pour prendre un mécanisme en dehors d’un épreuve. Chose quasi impossible à faire car les portes violettes au début des épreuves empêchent de sortir (ou entrer) avec un mécanisme. Nous devons donc passer par dessus les murs. De plus, on a souvent besoin de toute la map/zone pour utiliser les mécanismes, car souvent ces derniers ne sortent pas des épreuves. Par exemple, en combinant ventilateur, cube et connecteurs, on peut faire passer des rayons en l’air à travers la map, et du coup, à travers LES épreuves. Ingéniosité et stratégie sont plus présentes pour réaliser les mini-épreuves « étoile ». Ces objets, enfin récoltés, se transforment en sigils pour débloquer les portes des 3 zones « étoile ».

The Talos PrincipleThe Talos Principle
The Talos Principle
The Talos PrincipleThe Talos Principle

La vérité, toujours la vérité – L’histoire (ATTENTION SPOILER A PARTIR DE MAINTENANT)

 

S’il y a une chose à comprendre dans The Talos Principle, c’est qu’on va rien comprendre quasi tout au long de l’histoire. On se lève, on est perdu. On ne sais pas qui on est. Soit disant Elohim, il est le nouveau dieu de ce monde, il est le nouveau sauveur. Mais sauveur de quoi ? Pour les premières minutes, on n’a rien d’autre à faire que de suivre ses consignes. Jusqu’au moment où on tombe sur notre premier ordinateur. Là dedans, on y découvre nos premiers archives sur l’humanité. Rien de bien méchant, tout semble à peu près correct. Mais face à certaines phrases, c’est tout de même intriguant la façon dont les gens s’écrivent entre eux. Et puis on se dit, dans ce monde d’Elohim, qu’en est-il de l’humanité ? Lui c’est un dieu, nous, on est un robot, mais il n’y a personne d’autre. Après quelques épreuves accomplis, et au moment de passer au téléporteur, le bip de l’ordinateur nous capte encore l’attention. On se retrouve avec Milton, l’intelligence artificiel installé dans les ordis. Après quelques brefs salutations plus tard, cette IA nous pose des questions sur nous-même. Comme s’il cherche à réveiller quelque chose qui est en nous. Une question plus importante que d’autres se pose : Sommes-nous une personne ? Avant de partir, Milton nous met en garde contre Elohim, on doit se méfier de lui. Elohim, voyant cette conversation, nous dit la même chose, on doit se méfier de ce serpent. Et que seule sa foi en lui est importante afin d’obtenir une vie éternelle. Quoi qu’il en soit, Milton a réussi à faire passer son message. Et même, il ajoute qu’il faut se méfier de tout, même de lui, même de nous. Et puis il se déconnecte. Reverrons-nous Milton plus tard dans le jeu ? Il faut continuer car on cherche à savoir ce qu’il se passe. On cherche la vérité.

The Talos Principle

L’Humanité disparut

Et bien voilà, cela fait longtemps que les humains n’existent plus. Un virus s’est propagé à cause du réchauffement climatique. Un virus qui était dans le silence dans des calottes glacières mais ces mêmes calottes étaient en fin de vie. Face à l’inévitable, chacun vit ses derniers instants de leur propre manière. Se souhaitant une bonne fin du monde… Sur des blogs, des forums, des articles de journaux et plus encore, nous voyons une multitudes d’écritures et de comportements sur les derniers moments de l’espèce humaine : en parler ou se taire ; garder la foi ou renier toutes ses croyances ; continuer à vivre sérieusement ou faire la fête ; se poser des questions ou s’en foutre royalement ; vivre un imaginaire ou se renfermer… L’humanité, tout simplement.

Mais il reste possiblement un espoir. Plus on avance dans le jeu, plus on apprend que des scientifiques ont travaillé sur un projet qui pourrait « sauver l’espèce humaine ». L’équipe d’Alexandra Drennan, la personne qui a enregistré les time capsules, créait alors la simulation dans laquelle nous sommes. Petit à petit, chaque scientifique ne fait plus parti du projet : décès, abandons, prendre soin de leur famille. Seule Alexandra reste jusqu’à la fin de sa vie pour cette simulation. Dans le dernier audio, il lui reste pas longtemps à vivre. Et on comprend aussi que la simulation présente quelques failles. Est-ce qu’elle les a corrigé à temps ? Si non, quelles sont les failles ?

 

La personne qui est en nous

C’est toujours un plaisir de revoir Milton une fois de temps en temps. On parle de tout et de rien. Mais surtout on parle de la définition d’une personne et de la conscience. Il y a tant de réponses possibles et c’est à nous d’y répondre selon Milton. A chaque réponse, ce dernier nous contre-argumente pour nous pousser à réfléchir encore plus, ou autre chose. Nos échanges sont très philosophiques et scientifiques que parfois on est pas d’accord sur certains points. Bon, il est vrai, parfois, il est imposant. Mais face à son comportement, comment agir ? Être de son coté pour ne pas le froisser, le contredire avec argumentation et peut-être se fâcher avec, ne pas l‘écouter et rester tête baisser sans réfléchir, ou bien toujours rester dans le flou et lui poser plein de questions en retour afin d’éclaircir notre situation. Cela ne s’arrange pas quand, plus tard, on lui dit qu’on est aussi une personne. Toujours à chercher le moindre détail, la moindre vérité à droite à gauche pour ce fait qu’on arrive parfois à vraiment se fâcher, et qu’il ne vienne plus nous appeler pendant longtemps… On se sent seul maintenant.

 

Tester notre foi

Les QR codes, qu’on voit tout au long de notre parcours, nous prouvent qu’on n’est pas le seul robot à passer ces épreuves. Tout comme nous, d’autres testeurs sont réveillés pour prouver leur foi en Elohim. Mais, tout comme nous, au fil des épreuves qui passent, le doute s’installe sur ce qu’on doit faire ou pas. Elohim ne veut pas qu’on aille à la tour. Il nous dit pas pourquoi maintenant. Juste qu’il nous l’interdit d’y aller. Avec nos échanges avec Milton et le doute grandissant dans nos esprits, Elohim trouve un prétexte que la tour signifie la mort. Si les autres testeurs doutent de ce dieu et des épreuves, c’est qu’il y a une raison, non ? Que faire ? Si on essaye d’explorer le monde, Elohim nous retient et nous remet ailleurs. Est-ce normal ? Nous cache-t-il quelque chose ?

The Talos Principle

Quel chemin prendre ? Plusieurs fins

 

La porte de l’éternité

Bon après tous ces incohérences et doutes, c’est pas grave. On ne va pas trop se prendre la tête, on va suivre Elohim. Il nous a aidé dès le début et nous demande qu’une chose : de prouver notre foi. Après toutes ces épreuves, allons vers la porte de l’éternité. On se retrouve sur des nuages célestes avec au loin une plateforme dorée. Au milieu, un ordinateur. Elohim nous guide toujours avec sa voix chaleureuse. On accepte la vie « éternelle » et actionne l’ordinateur… Notre mémoire est copiée, enregistrée, effacée. Nous sommes donc remis à neuf et nous nous réveillons au début du jeu. Elohim répète les mêmes phrases d’accueil du début. Nous voilà donc dans un cercle vicieux. Vie éternelle pour Elohim…

 

L’étage 6

Si on es assez futile, on comprend tout de suite qu’il nous reste des sigils à utiliser pour l’étage 6 juste après l’étage 5 de la tour (logique). Mais passer les escaliers, on a beau cherché, on ne trouve pas de mini puzzle à sigils. Du coup, il suffit tout simplement de continuer le même procéder que dans tous les autres étages. Pour débloquer l’ascenseur, n’importe quel ordinateur suffit pour entrer le code de l’étage 6. Une fois dans l’ascenseur, en cliquant sur le bouton 6, on ne monte pas… on descend au sous-sol. Ça y est, on peut enfin débloquer la dernière porte. Et Elohim nous parle encore une fois pour …nous féliciter. On a débloqué tous les sigils et passé toutes les épreuves. Pour nous récompenser, on peut devenir un messager pour guider les prochains enfants sur les énigmes, tout comme les messagers qu’on a débloqué durant le jeu : Uriel4, Barachiel, S3l4phiel. On se retrouve dans une zone messager avec un thème musical apaisante. On choisit notre stèle qui va nous représenter et on finit plonger dans un sommeil quasi éternel. Nous serons appelés plus tard par un robot qui aura besoin d’aide de notre part.

 

En haut de la tour

Oublions les sigils restant et continuons à aller toujours plus haut. Se faisant gronder par Elohim, on découvre qu’il y a toujours des épreuves à faire, mais cette fois-ci chronométrées. Nous sommes aidés par les autres testeurs où l’on pouvait les retrouver sur les QR codes. Aidés par eux mais pas tous. L’un des testeurs, Samsara, est totalement corrompu par Elohim et nous empêche d’avancer plus haut dans les énigmes. Mais cette fois-ci, l’équilibre est parfaite. Les autres testeurs avant nous ne pouvaient pas continuer car ils manquaient d’aide et peut-être de foi. Mais nous, nous avons toujours une grande foi en nous et de l’aide face à ce menteur et son pantin. Oui ! Elohim nous a bien menti depuis le début ! Oui ! Le monde réel existe ! Mais il ne voulait pas qu’on le sache car il voulait vivre éternellement. Passer dans le monde réel signifie la destruction de ce monde, de cette simulation. Or Elohim est cette simulation. Il ne veut pas mourir. Nous avons toujours le choix de revenir en arrière et faire les autres chemins. Mais cette fois-ci, non, il faut terminer la dernière épreuve. Cette dernière enfin accomplit, nous nous retrouvons devant un ordinateur high tech et nous retrouvons notre ami Milton. Ça fait du bien, ça fait longtemps. On a le choix entre emmener avec nous lui et les millions de données sur l’humanité, ou les laisser se supprimer à jamais. Le transfert dans le monde réel peut ensuite se faire. Plusieurs cinématiques s’enchaînent. On voit qu’on prend place petit à petit dans notre nouveau corps. Et entre deux, on voit le monde, qu’on a tant appris à découvrir et à aimer avec les épreuves, s’écroule, disparaît, n’existe plus… À notre réveil, on sort du laboratoire durant lequel les scientifiques ont conçu l’expérience. Et on découvre le réel monde désert comme l’on attendait avec ses infrastructures modernes et abîmées avec le temps passé, sans humain. Peut-être avec toutes nos connaissances actuelles et l’espoir, on peut sauvé l’humanité.

Allez voir "The Talos Principle ending (tower, and cat.)" sur Youtube pour les plus curieux et ceux qui s'en fichent des très gros spoils !

Allez voir "The Talos Principle ending (tower, and cat.)" sur Youtube pour les plus curieux et ceux qui s'en fichent des très gros spoils !

Le principe de Talos – L’explication (SPOILER TOUJOURS)

 

Bon, à vrai dire, dans tout ceci, on a compris que cette simulation a pour but de sauver l’humanité. Mais quand on choisit la bonne fin, en haut de la tour, et qu’on se transfère dans le monde réel, en quoi on va pouvoir sauver l’espèce humaine qui a totalement disparu ? C’est une question donc je me suis énormément posée quand j’ai finit le jeu. Au début je pensais que, grâce aux millions de données qu’on a, peut-être qu’on trouvera un moyen de « recréer » des êtres humains. Mais avec quoi ? Et puis, j’ai cherché sur Internet des explications sur ceci. Sur jeuxvideo.com j’ai enfin trouvé satisfaction à ma demande. L’internaute Nazemec apporte une réponse claire et détaillée sur cette simulation. Une très belle écriture que je n’ai pas envie de reformuler mais de citer. Si tu me lis (au cas où) je te remercie énormément !

 

« Le but du projet est de créer une conscience humaine. Le problème, c'est qu'ils n'avaient pas les connaissances suffisantes pour faire une IA complètement humaine, alors ils ont créé la Simulation. Chacun de leur côté, Milton devait trier les archives de l'humanité, et Elohim (EL-0 HIM) devait assurer la cohérence du monde virtuel. La simulation en elle-même, elle, créait une IA basique et lui faisait passer des "épreuves" afin d'évaluer son degré d'humanité (qui nous apparaissent sous forme de puzzles). Si le résultat ne correspondait pas aux attentes (prédéfinies au démarrage), les paramètres viables étaient conservés et les autres modifiés aléatoirement. A terme, une conscience humaine pouvait être créé, il "suffit" d'attendre... assez longtemps. 

Le problème, c'est que Milton et Elohim ont tous les deux dépassés leur rôle premier. Milton s'est mis à analyser le contenu de l'archive au lieu de seulement la trier, et en a tiré un cynisme déconcertant, mettant tout en doute. Elohim, lui, a pris conscience de la mort, l'incitant alors à repousser autant que possible ce qu'il appelle "l'objectif" (la création d'un humain), car il savait qu'une fois l'objectif atteint, la simulation n'aurait plus de raison d'exister (comme tout programme qui termine sa tâche s'arrête).

Elohim s'est alors mis à convaincre les IA en formation de ne pas céder à la tentation de la Tour, ne pas céder à la curiosité (signe d'intelligence). Milton, mettant tout en doute, a lui pris le rôle du Serpent, poussant les IA à céder à la tentation.

Nous, Talos, ne sommes qu'une n-ième itération du programme. Et nous sommes, peut-être (si tu fais ce choix), la version réussie. Être curieux (grimper la tour), être indépendant (refuser les "dons" d'Elohim), être capable de réflexions sur la nature humaine (discussion avec Milton). En fait, en se détournant de leurs rôles initiaux, Elohim et Milton ont certainement renforcé la simulation.»

 

La suite de la conversation est très intéressante et pousse plus loin la conversation en expliquant le titre du jeu.

 

« Culture.

Le "principe de Talos" vient d'une créature mythologique, Talos, de forme humaine dont le corps était fait de métal et qui avait en guise de sang du vif-argent. Dans les faits, cet être complètement artificiel avait les mêmes pensées, les mêmes désirs, et les mêmes besoins que les humains (s'il perdait son "sang", il mourrait). Ce sont d'ailleurs ses désirs qui l'ont mené à sa perte.

 

Le principe de Talos, en version courte, revient à dire "ne nie pas la réalité". Dans le cas de Talos, il possédait toutes les caractéristiques d'un humain, et est donc de facto humain. Pas "proche", pas "ressemblant", il l'est, point.

 

Retour au jeu.

L'humanité sait qu'elle est condamnée, tous les humains (biologiques) vont mourir, c'est une certitude absolue. Mais si on étend la notion d'humanité à l'aide du principe de Talos... Une IA parfaitement humaine peut-elle alors être considérée comme réellement humaine ? Ne serait-ce pas alors une façon d'assurer la survie de l'humanité au sens large ? Ces questions peuvent alors sérieusement se poser !

 

Le jeu n'affirme pas que la réponse est "oui", mais indique juste que les humains ont fait ce choix. Après tout, c'était "tenter de créer un peut-être-humain un jour" ou "rien" (en plus des données de l'Archive). »

 

Je n’ai rien de plus à rajouter, il a tout dit. Bravo à lui. Et voici le lien de la conversation pour les plus curieux, c’est toujours intéressant à voir :

https://www.jeuxvideo.com/forums/42-33229-41758090-1-0-1-0-spoil-quelqu-un-pour-m-expliquer-le-scenario.htm

J'ai pris cette photo avec mon portable tout pourri. Mais je voulais partager ce moment intense. Tant pis pour la qualité.

J'ai pris cette photo avec mon portable tout pourri. Mais je voulais partager ce moment intense. Tant pis pour la qualité.

Une expérience bouleversante – Mon avis

 

Avec 39 heures de jeu dans les pattes, je suis assez heureuse d’avoir vécu ces moments de réflexion, et de beauté hors-norme. J’ai fait ce que je voulais faire, je suis restée fidèle à moi-même tout en gardant l’esprit ouvert. Ce qui m’a permis d’arriver à la vraie et bonne fin. Malgré les doutes qui se sont installés, même en haut de la tour, quand Elohim essaye de nous dissuader de continuer, j’ai pris en note tout ce qui m’est arrivé et je suis allée de l’avant (ou en l’air en l’occurrence). Face à l’ordinateur, j’ai bien-sûr emmené Milton et les données. C’est mon ami, j’ai beaucoup discuté avec lui, je me suis même prise de tête avec lui, et maintenant il est avec moi. Pour toujours. On peut enfin partager nos avis, nos propres visions qui vont nous guider dans cette autre monde.

Ah mais quelle fin bouleversante ! Voir détruire notre simulation, là ou on a passé l’entièreté du jeu, nous donne un petit bobo aux cœur. Mais bon, c’est pour retrouver un vrai monde (sans glitch) et découvrir la vérité encore plus. Et peut-être sauvé l’humanité.

En allant voir les autres fins, j’ai pu comprendre que j’ai eu de la chance. Celle de la porte éternelle est horrible ! Elohim est égoïste et ne fait pas son propre job ! Ou alors trop bien selon les explications. La dernière création d’Alexandra Drennan ne doit pas empêcher les dernières volontés de cette scientifique. Soit faire perdurer l’espèce humaine. La fin du messager est moins horrible mais pas bonne pour autant. Devenir un messager afin d’apporter de l’aide aux prochains est un acte de bonté pur et simple. Mais connaissant la vérité sur Elohim et la simulation, on devient messager pour un rien. Une fin douce amer.

Mais avec du recul, pour revenir sur Elohim, il n’est pas mauvais pour autant. Avec la vraie fin, on doit avoir l’accord de ce dieu pour se transférer. Comme si il était en charge de ceci. Et il nous la donne malgré tout. Il nous laisse partir et accepte sa mort facilement. Avant de voir les explications, j’ai l’impression qu’une once de bonté est revenue en lui, comme s’il s’est souvenu de ses responsabilités et que c’est le meilleur moyen d’agir : laisser s’envoler son propre enfant de ses propres ailes. Et avec les explications, quand vient la décision ultime, il accepte facilement car il doit accomplir sa dernière tâche, puisque tel est son rôle.

 

Je n’ai pas joué à énormément de Portal-like, mais avec mon peu d’expérience, j’ai apprécié les propres mécanismes de The Talos Principle. Oui, j’ai dû tricher un peu pour des difficultés poussées à l’extrême, après plusieurs essaies et/ou réflexions. Mais pas trop, juste un petit truc pour me faire avancer et re réfléchir après ce petit truc. Je ne pense pas être la seule à avoir fait ça. Durant le jeu, on a souvent tendance à oublier certains mécanismes au fil des épreuves passées car on cherche souvent compliquer, alors que non, il ne faut pas. On oublie parfois une combinaison qu’on peut faire avec tous les moyens de combinaisons possibles. Et quand je cherche le petit truc qui me permet d’avancer, parfois j’ai honte de moi car c’est tellement évidant, et j’ai voulu chercher compliqué. Au moins c’est rigolo je me moque de moi et m’amuse. C’est le but dans un jeu, s’amuser. Mais des fois, je suis fière de moi quand au bout de 20 min à réfléchir, je trouve enfin le moyen d’avancer sans regarder sur Internet. Oh et juste une petite chose, je kiffe le monde C pour son coté médiéval et la musique qui va avec. Voilà, c’est tout pour le monde C.

Je me demande si Epic Game a fait exprès de sortir ce jeu en ces périodes. Il y a tellement de similitudes avec ce qu’on est en train de vivre, qu’ils ont dû profiter du thème « fin du monde ». De plus, j’ai bien aimé un petit détail dans le jeu. Dans les archives, on tombe souvent sur des écrits d’une blogueuse qui parle de tout et de rien. Une passionnée dans l’âme qui partage de bons instants avec ses lecteurs. Et ce personnage m’a fait penser à moi. Il y a une sorte de parallèle entre mes écrits et les siens. Comme il y a une sorte de parallèle entre leur virus et le notre. Pour l’instant on gère, on n’est pas encore à la fin de notre monde. Mais au cas où, je tiens à dire une chose. Merci de m’avoir lu jusqu’ici.

The Talos Principle
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